Très belle collection pour Atlein* qui élargit sa palette et s’aventure sur de nouveaux territoires. « Memories pulsating from the past » est le thème de la collection. Se nourrir du passé pour se projeter dans l’avenir. 38 silhouettes ont défilé dans un petit écrin parisien, la Chapelle expiatoire, lieu de mémoire, de recueillement. Les premiers passages, tailleur, renouent avec l’expérience d’Antonin Tron qui a travaillé d’abord des collections au masculin. Architecture, allure un peu martiale, couleur kaki… au pas.
Fluidité du corps en mouvement avec la maille signature d’Atlein, savantes constructions, effets drapés, « inside out ».
Collages, patchworks de matières, de couleurs, déconstruction et assemblage. Robe bleu délavé.
Silhouettes bicolores, une pointe d’asymétrie, boutonnage de côté, tournant.
Et le choix d’imprimés colorés.
La culture est toujours citée dans le travail d’Atlein, cette saison les références sont musicales et visuelles avec 1994 de Maud Geffray (Scratch Massive), cinématographiques avec Le miroir de Tarkovski et picturales avec Odilon Redon. Atlein à suivre…
* Atlein (« at-line ») a été créé par Antonoin Tron en 2016 (initiales AT). AT aussi comme océan ATlantique, écho à la fluidité, au mouvement. Diplômé de l’Académie Royale d’Anvers, Antonin Tron a travaillé dans les studios de Louis Vuitton, Givenchy et Balenciaga avant de se lancer sous son nom. Prix ANDAM de la Première collection, Atlein a aussi été finaliste du LVMH prize en 2017.