Lutz Huelle

Lutz Huelle
Ready to wear Collection spring Summer 2020 in Paris

 

Inspiration parisienne pour Lutz qui vit dans la capitale depuis une vingtaine d’années. Le créateur évoque son plaisir à revenir dans cette ville et lui rend hommage dans sa collection printemps-été 2020 intitulée Merci Paris ! Un soupçon d’élégance. Des robes et jupes en ligne A. Lutz reprend certains éléments typiques de sa silhouette dont les belles robes capes avec ampleur.

Lutz Huelle
Ready to wear Collection spring Summer 2020 in Paris

Manches lanternes. Jolie intrusion du tulle à pois qui vient animer et amplifie le côté hybride, sur les manches, en sur-jupe…

Manteaux et vestes à carreaux noirs et blancs aux épaules exacerbées.

Lutz Huelle
Ready to wear Collection spring Summer 2020 in Paris

Jeu de détournement avec veste de baseball réalisée en taffetas rose. Des couleurs mates et l’éclat de tissus brillants pour le soir.

Lutz Huelle
Ready to wear Collection spring Summer 2020 in Paris

Trench-coats réinterprétés. Lutz : une vraie signature de la mode d’aujourd’hui.

Lutz Huelle
Ready to wear Collection spring Summer 2020 in Paris

Dries van Noten + Christian Lacroix

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Très jolie surprise au défilé Dries van Noten avec un invité surprenant : Christian Lacroix. Le choix du lieu (Opéra Bastille, mais salle bunker en béton), des amis du couturier parmi les invités et sur les sièges une rose… Quelques signes dessinaient un subtil jeu de piste en prélude à une collection enchanteresse, opulente et baroque.

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Les univers des deux créateurs ont fusionné. Du volume, des volants, des plumes et une explosion de couleurs, un territoire sur lesquels les créateurs ont chacun une exceptionnelle maestria. Imprimés bariolés, géométriques, fauves; des pois, des fleurs… Opposition, juxtaposition, mélange, fusion dans un joyeux kaléidoscope multicolore.

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Dans un long communiqué sur le site officiel de sa maison, Dries Van Noten explique que, pour cette saison, il avait besoin d‘exubérance, d’un autre volume et il s’est rendu compte que « toutes les routes conduisaient au travail et au monde de Mr Christian Lacroix…». Il a aussi pensé au personnage de Marisa Berenson dans Barry Lyndon. Et cela l’a incité à avoir davantage de pièces spectaculaires cette saison.

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Respect et amitié entre deux créateurs, collection à quatre mains de deux univers qui se sont rencontrés. Pour Christian Lacroix : « Je suis un latin et je suis fasciné par la créativité dans le Nord. Je ne connais pas très bien la Belgique, mais il y a une élégance qui est retenue, mais discrètement généreuse. Dries a cela. » Pour le créateur belge : « Christian a été bien autre chose qu’un « moodboard vivant »… Cette collection est pour moi un peu en dehors de ma zone de confort, c’est une évolution ». Il ajoute : « cela nous a donné la liberté créative de penser : okay faisons de grandes formes, des couleurs vives, de grands motifs. Un plus grand, un peu plus brillant. Pourquoi pas ? Pourquoi pas ? »

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Dans cette collection se sent la liberté de création, juste faire de belles choses, de beaux vêtements, sans se soucier de l’air du temps. Chacun y a trouvé son plaisir ; pour Dries : « respect et amitié » et pour Christian Lacroix : « chimie alchimie, joie… un vrai plaisir ».

Fantaisie, sensibilité, esprit baroque, une collection enchanteresse.

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Anrealage

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Kunihiko Morinaga expérimente chaque saison de nouvelles idées, utilisant ou réinterprétant des technologies, mais toujours au service de vrais vêtements. Pour sa nouvelle collection, le créateur est parti d’images Instagram et brouille les frontières entre la 2D et la 3D. Parmi les thèmes choisis, des classiques : le blazer, la chemise Oxford, la jupe plissée, le sweater de cricket… Un petit air d‘uniforme revisité, déstructuré.

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Une présentation en « triplés » avec une pointe d’humour, inquiétante étrangeté du trois en un, mais surtout une réflexion sur la vision, la perspective.

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Un même modèle, mais sous un angle différent comme si vu du dessus, du dessous ou de côté.

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Quelques effets de trompe-l’oeil : sac, cravate… L’intrusion exquise d’éléments typiquement japonais qui viennent bousculer le vêtement occidental (des manches nouées comme une ceinture obi). Éléments asymétriques, enroulement autour du corps, surdimension, démesure, déséquilibre.

Un joyeux chamboule-tout sur la perspective.

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Dawei

 

Women Ready to wear, summer 2020, fashion week, Milan, Ita, from the house of Dawei

Plongée dans l’Antiquité pour Dawei* avec une collection qui s’inspire de l’Egypte ancienne, mais fantasmée, rêvée et réinterprétée. Une maille bicolore ou tricolore où, sous forme de rayures, se découvre l’avatar hiératique d’une déesse égyptienne, probablement Bastet avec sa tête de chat.

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La rayure dans sa symbolique de vêtement de détente s’impose dans des modèles où une touche d’asymétrie vient déstructurer l’ensemble.

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Des robes longues drapées, pour des déesses d’aujourd’hui.

Women Ready to wear, summer 2020, fashion week, Milan, Ita, from the house of Dawei

Pulls à une manche amovible, armure en déconstruction.

Women Ready to wear, summer 2020, fashion week, Milan, Ita, from the house of Dawei

Oeuvre au blanc tout en volume et quelques silhouettes diaphanes, tout en transparence.

Women Ready to wear, summer 2020, fashion week, Milan, Ita, from the house of Dawei

Women Ready to wear, summer 2020, fashion week, Milan, Ita, from the house of Dawei

 

*Dawei Sun, créateur chinois est diplômé de l’École de la Chambre syndicale de la couture parisienne. Il est passé par des maisons comme Balenciaga, Galliano et a été directeur artistique de Cacharel. Après Belle Ninon, en duo avec Ling Liu, il crée sa marque en 2016.

 

 

Photo Yannis Vlamos

Marine Serre : marée noire

 

Marine Serre RTW SS20 Runway

Pour Marine Serre, le carton annonce la couleur météo avec la présence d’un parapluie noir… Talisman ou kit de survie ? Destination l’hippodrome d’Auteuil juste à la limite de Paris. Temps gris, maussade, mais magie du lieu à la végétation sauvage, points d’eau, un petit côté japonais et l’intrusion de la mode avec un podium vinyle noir goudron et seating façon pipeline.

Les premiers passages broient du noir, jouent sur le volume, la construction. Surgit un rouge monochrome qui, après, se marie au noir, clash diabolique. Quelques coiffures en queues de cheval, l’hippodrome n’est pas loin.

Marine Serre RTW SS20 Runway

Et toujours la signature croissant de lune, justaucorps, leggings, bodies, joués en seconde peau, un leitmotiv sans cesse renouvelé et martelé.

Marine Serre RTW SS20 Runway

Le jean est réinterprété, semé de croissants de lune.

Marine Serre RTW SS20 Runway

Romantisme du crochet sauce baba cool.

Marine Serre RTW SS20 Runway

Robes hybrides, assemblage de tissus floraux. Éclats dorés en relief, aux motifs de feuilles, papillons… gris-gris.

Marine Serre RTW SS20 Runway

La jungle s’invite, bruisse de couleurs vives, turquoise et jaune en rayures zébrées et effets drapés.

Marée noire pour penser au futur, sombre, et la façon d’agir, ainsi l’upcycling, chère à la créatrice.

Marine Serre RTW SS20 Runway

Rokh

 

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Plongée dans des souvenirs de vacances pour Rokh…

Né à Séoul, Rok Hwang a grandi à Austin avant de s’installer à Londres pour suivre les cours de la Saint Martin’s. Après un passage chez Céline, Vuitton et Chloé, il a lancé sa marque en 2016 et a reçu un prix spécial LVMH en 2018.

Dans un esprit patchwork, les modèles hybrides mixent les tissus, les styles. Cette saison, la collection s’inspire de vacances familiales lors d’un périple reliant New-York au Yosemite en 1994. Le souvenir du père en veste bleu, toujours prêt pour l’aventure. En écho à la grandeur des paysages, un choix de couleurs terre, mais ponctuées d’éclats vifs à l’image des photos de famille retrouvées.

Le trench-coat demeure une pièce maîtresse ; déstructuré, il est retravaillé, recomposé.

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Figurent des détails dans un esprit randonnée, sangles, besaces… Le voyage se profile à l’horizon.

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Une touche de vinyle, luisant, brillant.

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Dualité de modèles où le haut façon polo se féminise en longue jupe légère et ample.

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Quelques pièces morcelées, soigneusement rafistolées, recomposées avec de jolis bouts de cordes, souvenir de duffel-coat ?

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Tissus à motif façon dévoré.

Un zeste de grunge, attaches comme des sutures. Poésie de l’accident.

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Kimhekim

Kimhékim RTW SS20 Runway

 

D‘origine coréenne, Kiminte Kimhekim est passé par le studio Berçot et a ensuite travaillé chez Balenciaga pendant plusieurs saisons. Il a lancé sa marque en 2014 avec un style occidental nourri aussi de réminiscences coréennes comme le costume traditionnel. Il défile cette saison dans le calendrier officiel.

En point de départ de la collection une histoire de vacances dans un sanatorium pour se ressourcer ! Des silhouettes donnent le ton avec humour, malades déambulant sous perfusion avec le nom du créateur ou le mot « sick ».

Kimhékim RTW SS20 Runway

Quatre thématiques se croisent : 1° Buy if you can. Tous les rêves peuvent arriver et les pièces jouent la démesure un over over sized réussi, trench, chemise, cravate…

2° My uniform. Des basiques du quotidien à porter comme son propre uniforme. 3° Tonight. La fantaisie pour aller faire la fête.  Robes noeuds.

Kimhékim RTW SS20 Runway

4° Kiminte Kimhekim. Réminiscence de la Corée au travers d’une inspiration du hanbok, robe arc-en-ciel haut chemise et assemblage de couleurs en volume.

Kimhékim RTW SS20 Runway

Des étiquettes de vêtements démultipliées, assemblées façon post it, clin d’oeil à la logomania un peu ridicule de la mode d’aujourd’hui mais prisée des fashionistas sandwichs.

Un matin pas si calme.

Mame Kurogouchi

Mame Kurogouchi SS20-30

 

Désormais dans le calendrier officiel, Mame Kurogouchi (de son prénom Maiko) imagine sa collection tel un vêtement de protection. Influencée par une tradition séculaire au Japon : le soin prodigué aux emballages, toujours d’un raffinement extrême. Un art montré dans un ouvrage remarquable écrit par Donald Richie avec des photos de Hideyuki Oka et publié sous le titre français de Cinq oeufs dans un panier.

Une collection dans une palette naturelle avec une prééminence de tons verts. Chrysalide, cocon, effets translucides. Des tissus résille, un zeste d’asymétrie, quelques effets drapés, des superpositions…

Des impressions de motifs végétaux ainsi des iris très appréciés au Japon (rivières d’iris dans les jardins, estampes d‘Hiroshige…) et qui parfois se profilent discrètement sous un voile diaphane.

En accessoires, d’originaux modèles en PVC tout en transparence. Poésie d’un souffle venu du Japon.

Mame Kurogouchi SS20-2

Haider Ackermann

Haider Ackermann 
Ready To Wear Fall Winter 2019 Collection
Paris Fashion Week

 

Sharp, épurée, la collection d’Haider Ackermann joue sur l’identité. Une cabine avec des mannequins (hommes et femmes) au look androgyne, coiffure courte et cheveux plaqués. Un monde où l’un est l’autre. Toujours des coupes rigoureuses, parfaitement maîtrisées.

Haider Ackermann 
Ready To Wear Fall Winter 2019 Collection
Paris Fashion Week

 

Une palette réduite même si l‘association du rouge et du blanc emporte vers un Japon imaginaire.

Haider Ackermann 
Ready To Wear Fall Winter 2019 Collection
Paris Fashion Week

 

Vestes masculines, pantalons cigarettes. Motifs noir et blanc façon cristaux de neige, chevrons ; juste rehaussés d’une touche de rouge.

Haider Ackermann 
Ready To Wear Fall Winter 2019 Collection
Paris Fashion Week

Haider Ackermann 
Ready To Wear Fall Winter 2019 Collection
Paris Fashion Week

Top blanc avec ondulation noire sur les manches.

Haider Ackermann 
Ready To Wear Fall Winter 2019 Collection
Paris Fashion Week

Un côté militaire dans la (dé)marche et la musique. L’essentiel de la collection broie du noir, s’illumine de blanc et se dramatise avec le rouge.

Haider Ackermann 
Ready To Wear Fall Winter 2019 Collection
Paris Fashion WeekHaider Ackermann 
Ready To Wear Fall Winter 2019 Collection
Paris Fashion Week