Surreal satin. Monolithique, une collection autour d’une seule matière, un satin duchesse. Un tissu travaillé parfois avec un principe d’entrecroisement de bandes de tissus dessinant une marqueterie.
Après quelques collections explorant une forme de recyclage, le duo néerlandais a choisi de continuer une recherche vers un « conscious design » mais cette fois avec un seul tissu, pour « faire plus avec moins ; les limitations stimulant la créativité ».
Et si le choix d’un seul tissu peut sembler antinomique d’une couture où les techniques s’additionnent et où les matériaux foisonnent, ici c’est de la simplicité que naîtra la complexité. Les vêtements sont travaillés dans le biais et s’ajoutent des détails dans les « codes » de Viktor & Rolf, des rubans, des volants, des noeuds, des fleurs. Une palette riche en couleurs, mais avec délicatesse. Une collection aux allures de bal (en partie masqué) et aux coiffes un brin extravagantes.
Comme il est compliqué de parler de V&R, ce duo qui tient sans doute grâce à ses parfums mais dont la mode n’est pas vraiment de la mode, ni du costume, parfois un brin de poésie, mais souvent une bulle vide que résume assez bien, mais je suis méchant et mécréant, leur goût pour les décors à l’envers (le haut en bas) 🙂 En tout cas, vous en parlez avec délicatesse, subtilité et nuances, c’est remarquable à vous.
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