Ailleurs, au loin, de belles terres d’inspiration : « La langoureuse Asie et la brûlante Afrique » de Baudelaire s’invitent chez Schiaparelli. Métissage de matières où le sac plastique peut se tisser de soie, où le lin s’orne de raphia. Une collection païenne et jubilatoire imaginée par Bertrand Guyon autour d’une « nuit qui songe, Mythologie du rêve ». En fil rouge, un thème animalier où s’épinglent les insectes, scarabées ou libellules, s’envolent les papillons tandis que les oiseaux qui pépient (bande son) y ont laissé quelques plumes.
Une touche de rose, shocking évidemment, un motif de coeur, le souvenir de Schiap passe avec légèreté, fantôme surréaliste de la place Vendôme. Des modèles patchworks, marqueterie de serpent, python.
Un magnifique manteau masque, « Makeda ».
« Opium », Jumpsuit en organza peau brodée de plumes d’autruche.
« Tomyris de Perse » fait tapisserie de laine (superbe), poche « cadenassée.
Coup de coeur pour « Shaquilah de Nabatine », une robe de jacquard de gaze nuit et tussah naturelle à motifs de plumes.
Des détails couture avec de la dentelle, chantilly, guipure, des broderies, des plumes ; travail du détail magnifié par les métiers d’art.
Apparition de sacs baptisés des noms de Séléné (déesse de la lune), Soteria (divinité allégorique de la guérison) et Selkie (créature imaginaire d’Écosse). Présence tutélaire du S de Schiap. Pour les sacs, une collaboration avec Lucie de la Falaise pour une collection bohême.
Bertrand Guyon, à citer, citer encore, tant il est modeste
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