Subhuman, Inhuman, Superhuman… tel est le titre de l’exposition de Rick Owens à Milan dans le cadre de la Triennale.
Créateur américain, Rick Owens défile désormais à Paris depuis de nombreuses années. Se découvre aujourd’hui la première rétrospective de son travail autour de la mode.
Une grande larve, un magma noir en suspension traverse les salles d’exposition. Une forme tellurique composée de béton, de fleurs, de sable de Venise (où il sera enterré) et aussi des cheveux du créateur (cheveux noirs en hommage à Joe Dallesandro). Surnommé « Primal howl », un hurlement primitif, l’installation incarne la métaphore de « l’éternel mouvement de la création qui conduit l’humanité vers le bien ou le mal… »
20 ans de mode mise en perspective par le créateur lui-même. Pas de chronologie, mais des groupes de vêtements, des associations et en projection des vidéos des défilés les plus remarquables.
Une mode authentique, brute, avec des pièces confortables. Un travail sur le drapé composant des silhouettes quasi antiques. Des matières stretch pour le confort. Une mode organique dans une gamme de couleurs sourdes, sobres avec des beiges, des marrons, du noir. Un côté brut primitif d’un style jouant sur la construction, la déconstruction. Des inspirations de Rick Owens autour de grands artistes comme Marcel Duchamp avec l’esprit des ready-made, du détournement mais aussi Manzoni, Pierre Molinier ou encore Stéphane Mallarmé.
Parmi les autres mots qui parfois s’invitent autour du style de Rick Owens, le grunge, et pourtant souvent ses vêtements se découvrent « faciles » et intemporels. À Milan « The lord of darkness » est dans la lumière, une lumière qui lui va bien.
un univers
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