Parmi les trésors de Guerlain, se distingue une délicieuse « japonaiserie » du nom de Mitsouko. Né en 1919 (quasi centenaire), Mitsouko a été composé par Jacques Guerlain en écho au prénom de l’héroïne d’une nouvelle publiée en 1919, La Bataille, contant les amours de la jeune épouse d’un amiral japonais et d’un officier britannique. Chypre à l’origine, le parfum eut l’audace d’ajouter aux notes classiques dont la mousse de chêne, l’aldéhyde C14. S’invita ainsi une savoureuse odeur de pêche, signature du parfum. En tête se découvre la bergamote sur un coeur jasmin, rose et pêche se lovant sur un fond mousse de chêne, poivre, cannelle et vétiver.
Dans un esprit de néo-japonisme, Guerlain a choisi de célébrer Mitsouko avec l’édition d’un flacon en porcelaine d’Arita, une ville où la production est célèbre depuis quatre siècles. Exportées depuis le port d’Imari, ces porcelaines prirent aussi ce nom. Pour Mitsouko a été réalisé en porcelaine le classique flacon en coeur inversé.
Se dessinent (à la main) des motifs japonais avec le soleil levant et des éléments de la flore : paulownia, pivoine, chrysanthème… choisis pour leur esthétique et pour leur symbolique.
Un Mitsouko à l’heure du japonisme.