« Le vêtement de quelqu’un »… Se pose un regard sur le vêtement du futur par le prisme du travail de deux créateurs : Kunihiko Morinaga ( Anrealage) et Keisuke Kanda. Une mise en parallèle de leurs créations d’univers très différents et la fusion de leurs styles pour des projets concrets, l’un avec la société d’animation Ghibli autour de pulls pour enfants avec des « caractères » et une interprétation du sportwear pour Asics avec costumes et sandales de sport… Hors mode, une bibliothèque portative pour Tsutaya. Une relecture des modes de consommation ? « Souvenirs humains » pour Ghibli, « Nouvelles fonctions » pour Asics et « Multi-usage « pour Tsutaya.
L’exposition (à la Maison de la Culture du Japon à Paris) débute par un « happening », les débuts des deux créateurs et des images d’un défilé « sauvage » dans un train de Tokyo.
Ensuite l’univers de chaque créateur.
Pour Anrealage, des pièces de défilés, parfois spectaculaires. Chaque collection est conçue à partir d’un thème et souvent déploie un côté technologique (lecture à travers le prisme d’un flash, transformation visuelle sous l’effet de la chaleur…). Kunihiko Morinaga multiplie le champ des explorations. Conçus selon des formes géométriques, certains modèles ont été développés en volumes et sont à la frontière entre la sculpture et le vêtement architecture. Étonnants vêtements cubes.
Pour Keisuke Kanda, la création se développe à partir d’éléments traditionnels, une relecture et une métamorphose du vêtement et des accessoires. L’uniforme scolaire, le drapeau japonais, les petits nœuds en plastique à mettre dans les cheveux. Une démarche poétique et populaire et des petits accents « kawaï » mais avec un décryptage et une analyse des phénomènes de la jeunesse japonaise.
Des créateurs à découvrir ou à redécouvrir (Anrealage défile à Paris depuis plusieurs saisons. Et une confirmation de l’indéfectible talent des Japonais pour la création et l’innovation… Un vêtement réinventé.
Photos de l’expo : Graziella Antonini
Quelle poésie; sommes nous encore dans la mode? Dans tous les cas, dans l’esthétisme qui influe sur les savoirs-vivre (peut-être quand on voit la rue) et la culture. Superbe article, toujours si bien écrit, quel bonheur
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