Dès l’entrée du défilé, l’onirisme s’invite. Des silhouettes gravitent dans la salle, visage englobé dans une sphère de tulle blanc diaphane. En route pour le monde féerique de Thom Browne, entre rêve et délicieux cauchemar.
Déboulent deux créatures burlesques, avatar de film de science fiction ayant fusionné avec les vénus callipyges de la préhistoire comme la Willendorf qui aurait subi une multiplication de paires de seins. Créatures blanches en « plastique », expansions de César trottinant sur pointes la tête dans un nuage vaporeux.
Télescopage de styles. Une collection où le tweed est revisité, la veste tailleur découpée, fenêtre sur corps.
Quelques tenues d’exception, hautement fantaisistes avec multiplication des codes, des couleurs. Tissus à carreaux, broderies.
Mélanges de matières, tweed, tulle… Jeu des apparences avec visages masculinisés, cravates. Un air de marin avec des détails bleu, blanc, rouge et la présence d’ancres.
Quilt multicolore façon soleil. Robe à carreaux envahie de tubulures, façon vers de terre ou tentacules d’un autre monde.
Veste chiffonnée de tulles multicolores.
Final de rêve avec une licorne de papier animée par deux humains. Cheval de Troie dans la mode, Thom Browne y fait entrer la poésie, magicien.

Bien sûr très spectaculaire et guère américain pour un américain. A suivre
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