Avec sa collection de sacs miniatures, Delvaux a imaginé le concept de la belgitude mis en images par le cinéaste Jaco van Dormael. Un jeu d’échelle poétique désoriente le spectateur comme Alice perdue dans la labyrinthe de ses aventures ou Gulliver à Lilliput.
Maison fondée en 1829 en Belgique, Delvaux continue le métier de la maroquinerie sans oublier la fantaisie et un humour typiquement belge. L’art s’invite souvent dans les collections ainsi le mythique « ceci n’est pas un Delvaux ». Pour la collection de miniatures, le cinéaste a choisi de représenter plusieurs villes de Belgique, décor écrin aux mini sacs. Parmi les évocations emblématiques, beaucoup sont d’ordre alimentaire. La gaufre symbolise Liège avec des buildings en échafaudages de gaufres et un parc de brocolis.
Les choux (légumes) évoquent naturellement Bruxelles.
Ostende affronte une mer déchaînée en coquilles de moules suurmontée d’un monstre marin.
Namur est un paysage de frites qui ressemblent à un champ de céréales, blé d’or façon frites qui auraient pu être un peu plus dorées (ma belgitude à moi).
L’art a aussi droit de cité avec Magritte. Gand se dessine dans un tableau de Magritte avec un petit bonhomme qui semble habillé par Stromae et l’iconique « Ceci n’est pas un Delvaux ».
Anvers tout en courbes, montagne de corps.
Knokke où le casino est décoré de peintures de Magritte a droit aussi à un hommage au peintre avec un ciel constellé de chapeaux melon s’élevant en montgolfières.
Jaco, le héros d’un délicieux petit film enchanteur. Une échappée poétique à l’image de son réalisateur, sans oublier un zeste d’humour dans le droit fil d’une Belgique truculente.
https://www.youtube.com/watch?v=hrM6QaZ3z4I&feature=youtu.be
bon, je ne suis pas impartial, j’ai une passion de toujours pour Delvaux et Bruxelles ne serait pas la même sans ses belles boutiques dont celle du passage. Merci Antigone, toujours au top dans vos articles
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